Lettre ouverte de Marie
Agnès PORTAL à « l’étrange » Monsieur DEUN de
Nice
Monsieur Deun semble ne pas avoir su
aussi aborder la généalogie familiale.
Certes, il y a bien des
Portal en France aujourd’hui, répartis dans 97 départements, mais
tous n’ont pas les mêmes origines.
Dans son portrait de
famille au chapitre 1, page 15 à 19, il note que la plupart des
informations disponibles se trouvent dans un ouvrage publié au XIXe
siècle par Pierre-Paul-Frédéric Portal. Mais il existe
également un ouvrage écrit dans les années 1940, par Robert de
Mentque, académicien et cousin de la famille, sur le Baron Portal
(1765-1845). Monsieur Deun l’a eu entre les mains durant près d’un
an. On peut même le trouver à la Médiathèque de Montauban pour
vérifier les informations. Il permet lui aussi de faire le point sur
les origines familiales. A cet ouvrage, je peux rajouter un document
personnel d’un extrait émanant de la Cour impériale de Bordeaux,
datant de 1869, concernant la requête du Baron Frédéric Portal de
reprendre la particule perdue à la suite de la révocation de l’Edit
de Nantes et qu’aucun membre de la famille n’avait revendiqué
jusqu’alors. Le tribunal rappelle que le nom patronymique est une
propriété inaliénable et imprescriptible d’après un arrêt du
18 janvier 1862. Frédéric obtient ainsi le retour de la particule à
son nom. Tous les membres de la famille n’ont pas suivi cette
démarche, la particule étant tombée en désuétude.
Notre famille est divisée
en deux branches, celle des La Fumade et d’Hauriolles dont les
terres se situent à 10 km au Sud-Est de Montauban proche de St
Nauphary où l’on y trouve un manoir en briques (et non un
château !) et l’autre branche de Pénardières et d’Albarèdes
dont les terres se situent à 10 km à l’Est de Montauban proche de
Saint Etienne de Tulmont où la maison est décrite vue de
l’extérieur comme un chalet – gentilhommière en briques crues-
précédé par une belle allée plantée d’arbres auquel il faut
rajouter un manoir aux pieds de l’actuel Cour Foucauld. C’est
cette dernière dont un des fils Barthélémy fera carrière en tant
que ministre sous Louis XVIII et obtiendra son titre de Baron en
1818, lui permettant à cette occasion de reprendre les anciennes
armes de la famille avec un chef à six étoiles d’or. C’est son
fils Frédéric qui reprendra donc le titre.
Je remarque également
que dans mes recherches, il existe un Cour Portal à Bordeaux,
rappelant que ce même Barthélémy Portal d’Albarèdes, petit fils
de Pierre de Portal de Pénardières, a été aussi en son temps
maire de la ville et l’on y trouve ni la particule ni le titre
alors qu’il était Baron, Pair de France et Grand Croix de la
légion d’honneur.
En ce qui concerne Louis
William de Portal, il n’a jamais été Baron et il ne s’est
jamais fait appeler ainsi, mais il tenait à la particule. Quant à
Antoine Portal, médecin de sa fonction, il n’a rien à voir avec
ces deux branches précédemment citées. Je ne le considère pas
faisant partie de notre famille.
Page 18 Monsieur Deun
finit par se contredire après nous avoir rappelé que le « de »
ne désigne pas nécessairement la noblesse, mais peut la qualifier
et vient nous parler de la bourgeoisie qui s’enrichit et veut
adopter les codes de la noblesse. Que faut-il comprendre alors ?
Supprimer la particule pour s’en distinguer, quel intérêt ?
Il nous perd dans ses « hypothèses » et il semble qu’il
n’a pas lu les bonnes informations qui permettent de comprendre
pourquoi certains membres de la famille ont la particule et d’autres
n’ont pas souhaité la reprendre après la révocation de l’Edit
de Nantes et surtout après la Révolution. Nous n’avons jamais été
élevés avec mon frère dans cet esprit du « de ». C’est
ce qui nous a fait le plus de mal lors des évènements, certains
propos se montrant irrespectueux vis-à-vis de nos ancêtres et nous
ridiculisant sur notre façon de vivre. La gendarmerie de l’époque
a manqué de « noblesse de cœur » en nous blâmant et en
nous affublant de titres que nous n’avions jamais revendiqués et
tout cela malheureusement repris par la presse.
Suite au prochain
épisode !
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