la fumade

mercredi 17 août 2016

Septième épisode, la saga de l’été 2016 !

Lettre ouverte de Marie Agnès PORTAL à « l’étrange » Monsieur DEUN de Nice

Monsieur Deun dans sa bienveillance du moment m’avait écrit que pas une ligne ne constituerait une quelconque atteinte à la mémoire d’un membre de ma famille et qu’il s’agissait d’un travail « d’enquête » pour reprendre ses termes «  sur la base de sources d’informations publiques ».
Tout d’abord qui est-il pour mener son « enquête »: détective,  justicier ? Non, juste un analyste semble-t-il ! Alors quel intérêt ? Plus vraisemblablement, satisfaire sa curiosité, faire parler de lui, se mettre en lumière, après avoir été lui-même dans l’ombre durant des années. Son travail sert-il à une quelconque étude psychanalytique ? J’en doute, trop peu d’expériences puisqu’il débute. Comment peut-il écrire sur le comportement de personnes qui sont décédées, qu’il n’a jamais vues et dont les descriptions sont faites par des journalistes qui ne les ont rencontrées que quelques minutes, ou par des commentaires d’un gendarme qui rend des comptes à ses supérieurs au moment des évènements les plus délicats, à moins que ce ne soit juste sur quelques extraits de documents télévisuels dont nous avons vu, et lui-même le constate, que les conditions sont tout aussi particulières.
Nous remarquons que les sources d’informations « publiques » ne le sont que dans son vocabulaire à lui. Il s’est approprié mes informations, mes souvenirs et mon vécu de l’époque pour rédiger certains passages de son livre, ce qui n’est pas normal, et qui est à mon détriment.
Prenons l’exemple page 105 de sa manière de voir les gens et en particulier de moi et de sa bienveillance à mon égard. Jugez donc le passage : « les murs décrépis et recouverts de dessins naïfs de Marie-Agnès…comme si les stigmates de la folie se mêlaient à ceux de la misère ». N’importe quoi, c’étaient des portraits des chanteuses en vogue à l’époque que j’avais peints sur le mur de la vieille bâtisse avec le restant de la peinture à l’eau qui avait servi à blanchir la cuisine. Sorte de tag avant l’heure qui exprimait plutôt ma joie de vivre ! Il n’a rien compris et une fois de plus il s’est servi d’une de mes photos pour faire cette allusion totalement déplacée sur mon état d’esprit du moment.
Il y a plus grave page 124 « Coupés de tout contact….vivant à quatre dans une maison immense… Dès les années 1960, lorsque les soucis d’argent et des procédures occupent l’esprit des membres de la famille…ne peuvent que devenir des vérités obsédantes. La douloureuse jouissance…..ne s’interrompt finalement jamais. » N’importe quoi, bien du monde passait à La Fumade, ne serait-ce que le boulanger avec son pain qui sentait délicieusement bon, le ramasseur de lait (80 vaches avant les évènements et seulement deux à la fin), les maîtres valets de la métairie, les voisins, le maquignon, … et comme nous avions la télévision (une Grandin ) à la cuisine, nous étions capables de parler de tout et pas que de nos problèmes. Nous écoutions aussi la radio et pas seulement Radio France Toulouse comme il l’écrit page 44.
Le summum est atteint quand Monsieur Deun se permet pages 125 et 126 de décrire la personnalité de mon frère. Mon frère avait l’amour de sa terre, c’était sa vie. Il avait même des projets d’une bergerie. Il n’avait pas l’intention de faire disparaître la Fumade. Il se permet de conclure que les propos de mon frère sont « certainement l’indice d’une personnalité mal construite qui aurait fait corps avec le désir de sa mère…. ». Page 129, c’est du délire. Il ose écrire « la persévérance d’Anna et l’entêtement de Jean Louis prennent un autre sens….justifier jusqu’à la folie, leur propre existence ».Propos révoltants.

Nos parents étaient justes et aimants. Mon frère était proche de son père avec qui il entretenait de bonnes relations. Mon père évoquait avec lui la Première Guerre mondiale et notamment la fois où, grâce à sa jument, il avait évité en partie les gaz en se réfugiant derrière elle, ou encore le respect pour la sonnerie aux morts, en pensant à tous les soldats disparus. Il lui transmettait également son savoir acquis à l’école d’agriculture d’Ondes. Ma mère n’a jamais manipulé mon frère, bien au contraire, elle a toujours dit « Faites ce que vous voulez, mais pas de sang sur les mains ». Comment Monsieur Deun pouvez-vous juger mon frère alors que vous ne l’avez jamais rencontré ! Vous vous fondez sur quoi : des ragots ? Non, nous n’étions pas une famille de « paysans égarés » comme vous le marquez page 9. C’est vous qui vous êtes encore égaré une fois de plus.

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